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Gérard de Nerval
(1808-1855)
 

   C'était vraiment plutôt une âme qu'un homme, je dis une âme d'ange, quelque banal que soit le mot. Cette âme était essentiellement sympathique, et sans comprendre beaucoup la langue allemande, Gérard devinait mieux le sens d'une poésie écrite en allemand, que ceux qui avaient fait de cet idiome l'étude de toute leur vie. Et c'était un grand artiste ; les parfums de sa pensée étaient toujours enfermés dans des cassolettes d'or merveilleusement ciselées. Pourtant rien de l'égoïsme artiste ne se trouvait en lui ; il était tout candeur enfantine ; il était d'une délicatesse de sensitive ; il était bon, il aimait tout le monde ; il ne jalousait personne ; il n'a jamais égratigné une mouche ; il haussait les épaules, quand par hasard un roquet l'avait mordu. Et malgré toutes ces qualités de talent, de gentillesse et de bonté, mon ami Gérard a fini dans cette ignoble ruelle de la Vieille-Lanterne, de la manière que vous savez.

(Henri Heine, 25 juin 1855)        

   Gérard de Nerval offre le cas presque unique du génie, dans le sein d'un talent plutôt aimable, finalement sollicité, créé par la folie.

(Pierre Jean Jouve)        

 

Petits Châteaux de Bohême (1853)
   Fantaisie
   Politique
   Delfica

L'imagier de Harlem (1851)
   Le ballet des heures

Les Chimères (1854)
   El Desdichado
   Myrtho
   Le Christ aux oliviers

[Oeuvres]
   Épitaphe


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