Maurice Fombeure : Les Écoliers 
samedi 4 décembre 2010, 12:00 - ~ Choix : Poème
Sur la route couleur de sable
En capuchon noir et pointu,
Le « moyen », le « bon », le « passable »
Vont à galoches que veux-tu
Vers leur école intarissable.

Ils ont dans leur plumier des gommes
Et des hannetons du matin,
Dans leurs poches, du pain, des pommes,
Des billes, ô précieux butin
Gagné sur d'autres petits hommes.

Ils ont la ruse et la paresse
– Mais l'innocence et la fraîcheur –
Près d'eux les filles ont des tresses
Et des yeux bleus couleur de fleur
Et de vraies fleurs pour la maîtresse.

Puis les voilà tous à s'asseoir
Dans l'école crépie de lune,
On les enferme jusqu'au soir
Jusqu'à ce qu'il leur pousse plume
Pour s'envoler. Après, bonsoir !

Ça vous fait des gars de charrue
Qui fument, boivent le gros vin,
Puis des ménagères bourrues
Dosant le beurre et le levain.
Billevesées, coquecigrues,
Ils vous auront connues en vain

Dans leurs enfances disparues !

(Pendant que vous dormez, Gallimard, 1953)



Commentaire de l' inconnu de service :
mercredi 3 septembre 2008, 17:10
Aquelle date exacte l'a-t'il composé
importance capitale,reponse rapide please


Commentaire de Administrator (Xian) :
mercredi 3 septembre 2008, 18:20
Je n'en sais rien...

Commentaire de Camille :
vendredi 5 septembre 2008, 18:16
Que signifie :

Dans l'école crépie de lune,
On les enferme jusqu'au soir
Jusqu'à ce qu'il leur pousse plume pour s'envoler.


Merci d'avance.

Commentaire de Administrator (Xian) :
vendredi 5 septembre 2008, 19:11
C'est de la poësie : chacun il comprend comme il sent.

Commentaire de Administrator (Xian) :
vendredi 5 septembre 2008, 19:29
C'est vrai qu'il est difficile de crépir des murs d'école avec de la lune, et de s'envoler rien qu'en se faisant pousser des plumes, surtout si on est pas oiseau...

Commentaire de Camille  :
vendredi 5 septembre 2008, 20:05
La poësie est :

Les écoliers

Sur la route couleur de sable
En capuchon noir et pointu, ...

Alors , que veut dire ces phrases de Maurice Fombeure :
Dans l'école crépie de lune ,
On les enferme jusqu'au soir
Jusqu'à ce qu'il leur pousse plume pour s'envoler .

Je veut savoir ce que ça veut dire ??????????????????!!!!!!!!!!!!

Merci encore ! !!!!




Commentaire de Didier :
lundi 8 septembre 2008, 10:19
Pour Camille
Tentative d’interprétation :
« Crépie de lune » =lieu dont les murs sont peints à la poussière d’étoile.
L’école crépie de lune semble être une évocation du monde féerique, onirique de l’enfance, un monde merveilleux d’innocence et de rêves,un univers parallèle empreint d’imaginaire loin des préoccupations terre à terre de la vie quotidienne, en opposition à l’univers des adultes décrit dans la dernière strophe.

« Jusqu’à ce qu’il leur pousse plume pour voler » là on est en plein dans la métaphore qui décrit le passage de l’enfance vers l’age adulte. L’oisillon né sans plume, grandi et un beau jour quitte le nid pour voler de ses propres ailes. Fombeure écrit à une époque ou les enfants /adolescents quittent encore souvent l’école primaire pour rentrer directement dans la vie active.

Pour rester dans la métaphore j’espère que ces quelques lignes pourront, «  éclairer ta lanterne. »

Au fait ! Verbe vouloir au présent de l’indicatif : Je veux, tu veux, il veut, nous voulons, vous voulez, ils veulent


Commentaire de cathy :
vendredi 19 septembre 2008, 20:43
ça veut dire qu'ils arrivent le matin quant il fait encore nuit

Commentaire de Jean-philippe :
vendredi 24 septembre 2010, 19:19
Pourquoi l'école est-elle intarissable ?

Commentaire de l´administrateur (Christian) :
vendredi 24 septembre 2010, 20:18
Ah il est prise de tête ce poème...



Commentaire de Eve :
mercredi 13 octobre 2010, 13:38
L'école est intarissable de savoirs.

Commentaire de Eve :
mercredi 13 octobre 2010, 13:38
L'école est intarissable de savoirs.

Commentaire de Chloé :
samedi 17 janvier 2015, 10:57
j'aime beaucoup ce poème

Commentaire de Peggy :
lundi 3 septembre 2018, 19:10
Puis les voilà tous à s’asseoir
Dans l’école crépie de lune

Je me plais à interpréter l’expression « crépie de lune » en imaginant le regard des élèves distraits et rêveurs, dans la lune dirait-on communément, posé partout sur les murs de la salle de classe.
Ce qui rejoint le commentaire de Camille sur l’univers onirique de l’enfance en opposition à la réalité terre à terre du monde des adultes.

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