La poésie de Vincent Delerm 
lundi 20 juin 2011, 20:36 - ~ Choix : Poême, ~ Choix : Zique


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Dick Annegarn : J'échoue  
samedi 4 juin 2011, 22:25 - ~ Choix : Zique


Marta Curiel : Première Communion 
(Republication) - ~ Choix : Poême
Première communion

J'ai les jambes de ma mère et mon visage de première communion.
Bon, pas toujours.
Parfois le contraire les cicatrices en plus.

Un enfant est venu cette nuit pour me demander l'heure
une heure bonne pour se réveiller le matin.
Quant à la liste de courses, elle est ici, maman,
même que je l'ai traduite en elfe.

Et si j'allais maintenant dans sa tombe
rien que pour serrer ses os
même un poignet d'os me satisfait.
T'éteindre, maman.

Petite fille replète de corps tu ne peux pas dormir.
La rue demain te semble trop grande et trop claire.
Hier tu as perdu une compresse pleine de sang chemin de l'école,
mais tu as gagné 10 francs de Monsieur Vincent.

Tu te demandes puisque ta souffrance commence
comment et quand Monsieur Vincent "mourira".

Tu guettes les grosses pièces qu'il te donne
comment tu attends en secret que Dieu te pénètre
par la sainte hostie.

Dïck Annegarn : Le Gris 
lundi 16 mai 2011, 20:16 - ~ Choix : Zique


Geneviève Paris : Y a pas de mots 
jeudi 12 mai 2011, 00:38 - ~ Choix : Zique


Katerine : Liberté 
jeudi 5 mai 2011, 22:03 - ~ Choix : Zique

    Ça c'est de la chanson à texte comme on les aime !

heptanes fraxion : rien de spécial 
mercredi 4 mai 2011, 08:24 - ~ Choix : Poême, ~ Choix : Web
pas de cérémonie pas de champagne
rien de spécial
tous les néons de l'horizon grésillent en même temps
à travers des halos à travers des trucs verts
à travers les canines de l'air caniculaire
et l'orage grogne comme un ivrogne philosophe
et l'orage gronde comme un ogre en guerre
on dirait que Dieu en personne va sortir ses poubelles
les couilles à l'air en bas résille et porte-jarretelles
[suite...]

Katerine : Mort à la poésie ! 
lundi 2 mai 2011, 21:41 - ~ Choix : Poême, ~ Choix : Zique


Boileau : Épitre IX 
(Republication) - ~ Choix : Poëme
(...)

Jadis l’homme vivait au travail occupé,
Et, ne trompant jamais, n’était jamais trompé.
On ne connaissait point la ruse et l’imposture ;
Le Normand même alors ignorait le parjure.
Aucun rhéteur encore, arrangeant le discours,
N’avait d’un art menteur enseigné les détours.
Mais sitôt qu’aux humains, faciles à séduire,
L’abondance eut donné le loisir de se nuire,
La mollesse amena la fausse vanité.
Chacun chercha pour plaire un visage emprunté.
Pour éblouir les yeux, la fortune arrogante
Affecta d’étaler une pompe insolente ;
L’or éclata partout sur les riches habits ;
On polit l’émeraude, on tailla le rubis,
Et la laine et la soie, en cent façons nouvelles,
Apprirent à quitter leurs couleurs naturelles.
La trop courte beauté monta sur des patins ;
La coquette tendit ses lacs tous les matins ;
Et, mettant la céruse et le plâtre en usage,
Composa de sa main les fleurs de son visage.
L’ardeur de s’enrichir chassa la bonne foi :
Le courtisan n’eut plus de sentiments à soi.
Tout ne fut plus que fard, qu’erreur, que tromperie ;
On vit partout régner la basse flatterie.
Le Parnasse surtout, fécond en imposteurs,
Diffama le papier par ses propos menteurs.
De là vint cet amas d’ouvrages mercenaires,
Stances, odes, sonnets, épîtres liminaires,
Où toujours le héros passe pour sans pareil,
Et, fût-il louche et borgne, est réputé soleil.

(...)


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