Jean DominiqueLe Pauvre Blaise

 
   

Le Pauvre Blaise va par la plaine
Avec son cœur en peine...
Il n’aime plus rien que le ciel et l’eau ;
C’est pourquoi il va vers la mer et les bateaux.
Le long de la douce triste Mer du Nord
Il cherche une petite ville qui dort.
Mais elles ont reculé toutes devers la dune,
Roulées dans leur mante de sable — ou brune
Et blanche comme le limon et l’écume.
Bah ! tant qu’il y a de l’eau et du ciel
Le pauvre Blaise ne sera pas découragé :
Ce sont les hommes seulement qui lui font peur.