A
- À Monsieur d’Avanson
- À son livre
- Ami, je t’apprendrai (encore que tu sois,
- Après avoir longtemps erré sur le rivage
- Après s’être bâti sur les murs de Carthage
- Astres cruels, et vous dieux inhumains,
- Au Roi
- Autant comme l’on peut en un autre langage,
- Avoir vu dévaler une triple montagne,
B
- Le Babylonien ses hauts murs vantera,
- Baïf, qui, comme moi, prouves l’adversité,
- Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire,
- Bizet, j’aimerais mieux faire un bœuf d’un fourmi,
- Le Breton est savant et sait fort bien écrire
- Brusquet à son retour vous racontera, Sire,
- Buchanan, qui d’un vers aux plus vieux comparable
C
- C’est ores, mon Vineus, mon cher Vineus, c’est ore,
- C’était ores, c’était qu’à moi je devais vivre,
- Ce brave qui se croit, pour un jaque de maille,
- Ce n’est l’ambition, ni le soin d’acquérir,
- Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage,
- Ce n’est pas de mon gré, Carle, que ma navire
- Ce n’est pas sans propos qu’en vous le ciel a mis
- Ce rusé Calabrais tout vice, quel qu’il soit,
- Celle que Pyrrhe et le Mars de Libye
- Celle qui de son chef les étoiles passait,
- Celui qui d’amitié a violé la loi,
- Celui qui de plus près atteint la déité,
- Celui vraiment était et sage et bien appris,
- Cent fois plus qu’à louer on se plaît à médire :
- Cependant qu’au palais de procès tu devises,
- Cependant que la Cour mes ouvrages lisait,
- Cependant que Magny suit son grand Avanson,
- Cependant que tu dis ta Cassandre divine,
- Cependant que tu suis le lièvre par la plaine,
- Cependant, Pelletier, que dessus ton Euclide
- Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que tu vois
- Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront,
- Combien que ta vertu, Poulin, soit entendue
- Combien que ton Magny ait la plume si bonne,
- Comme l’on voit de loin sur la mer courroucée
- Comme le champ semé en verdure foisonne,
- Comme le marinier, que le cruel orage
- Comme on passe en été le torrent sans danger,
- Comme un qui veut curer quelque cloaque immonde,
- Comte, qui ne fis onc compte de la grandeur,
- Cousin, parle toujours des vices en commun,
D
- D’où vient cela, Mauny, que tant plus on s’efforce
- D’où vient que nous voyons à Rome si souvent
- Dans l’enfer de son corps mon esprit attaché
- De ce qu’on ne voit plus qu’une vague campagne
- De ce royal palais que bâtiront mes doigts,
- De quelque autre sujet que j’écrive, Jodelle,
- De voir mignon du Roi un courtisan honnête,
- De votre Dianet (de votre nom j’appelle
- Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
- Depuis que j’ai laissé mon naturel séjour
- Dessous ce grand François, dont le bel astre luit
- Devaulx, la mer reçoit tous les fleuves du monde,
- Digne fils de Henri, notre Hercule gaulois,
- Divins esprits, dont la poudreuse cendre
- Douce mère d’amour, gaillarde Cyprienne,
- Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles
E
- En cependant, Clagny, que de mille arguments
- En mille crêpillons les cheveux se friser,
- Encore que l’on eût heureusement compris
- Entre tous les honneurs dont en France est connu
- Espérez-vous que la postérité
- Esprit royal, qui prends de lumière éternelle
- Et je pensais aussi ce que pensait Ulysse,
F
- Flatter un créditeur, pour son terme allonger,
- La fortune, Prélat, nous voulant faire voir
- France, mère des arts, des armes et des lois,
- Fuyons, Dilliers, fuyons cette cruelle terre,
G
- Gordes, il m’est avis que je suis éveillé,
- Gordes, j’ai en horreur un vieillard vicieux
- Gordes, je saurais bien faire un conte à la table,
- Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux,
- La grecque poésie orgueilleuse se vante
H
- Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre
- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
- Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie,
I
- Ici de mille fards la traïson se déguise,
- Il fait bon voir, Magny, ces couillons magnifiques,
- Il fait bon voir, Paschal, un conclave serré,
- Il ne faut point, Duthier, pour mettre en évidence
J
- J’aime la liberté, et languis en service,
- Je fus jadis Hercule, or Pasquin je me nomme,
- Je hais du Florentin l’usurière avarice,
- Je hais plus que la mort un jeune casanier,
- Je les ai vus, Bizet, et si bien m’en souvient,
- Je me ferai savant en la philosophie,
- Je n’ai jamais pensé que cette voûte ronde
- Je n’écris point d’amour, n’étant point amoureux,
- Je ne commis jamais fraude ni maléfice,
- Je ne découvre ici les mystères sacrés
- Je ne suis pas de ceux qui robent la louange,
- Je ne te conterai de Bologne et Venise,
- Je ne te prie pas de lire mes écrits,
- Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs,
- Je ne veux point fouiller au sein de la nature,
- Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête,
- La jeunesse, Du Val, jadis me fit écrire
L
- Las, où est maintenant ce mépris de fortune ?
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M
- Magny, je ne puis voir un prodigue d’honneur,
- Maintenant je pardonne à la douce fureur
- Malheureux l’an, le mois, le jour, l’heure et le point,
- Maraud, qui n’es maraud que de nom seulement,
- Marcher d’un grave pas et d’un grave sourcil,
- Mars, vergogneux d’avoir donné tant d’heur
- Maudit soit mille fois le Borgne de Libye,
- Mauny, prenons en gré la mauvaise fortune,
- Montigné (car tu es aux procès usité)
- Morel, dont le savoir sur tout autre je prise,
- Morel, quand quelquefois je perds le temps à lire
- Muse, qui autrefois chantas la verte Olive,
N
- N’étant de mes ennuis la fortune assouvie,
- N’étant, comme je suis, encore exercité
- Nature à votre naître heureusement féconde,
- Nature est aux bâtards volontiers favorable,
- Ne lira-l’on jamais que ce Dieu rigoureux ?
- Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
- Ne pense, Robertet, que cette Rome-ci
- Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme,
- Ne t’émerveille point que chacun il méprise,
- Ne te fâche, Ronsard, si tu vois par la France
- La nef qui longuement a voyagé, Dillier,
- Ni la fureur de la flamme enragée,
- Non autrement qu’on voit la pluvieuse nue
- Non pour ce qu’un grand roi ait été votre père,
- Nous ne faisons la cour aux filles de Mémoire,
- Nous ne sommes fâchés que la trêve se fasse :
- Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
O
- Ô beaux cheveux d’argent mignonnement retors !
- Ô combien est heureux qui n’est contraint de feindre,
- Ô Déesse, qui peux aux princes égaler
- Ô marâtre nature (et marâtre es-tu bien,
- Ô qu’heureux est celui qui peut passer son âge
- Ô que celui était cautement sage,
- Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur,
- Ô trois et quatre fois malheureuse la terre
- On donne les degrés au savant écolier,
- On ne fait de tout bois l’image de Mercure,
- Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse
- Où que je tourne l’œil, soit vers le Capitole,
P
- Pâles Esprits, et vous Ombres poudreuses,
- Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps ?
- Par armes et vaisseaux Rome dompta le monde,
- Par ses vers téïens Belleau me fait aimer
- Paschal, je ne veux point Jupiter assommer,
- Plus qu’aux bords Aetëans le brave fils d’Éson,
- Pourquoi me grondes-tu, vieux mâtin affamé,
- Prélat, à qui les cieux ce bonheur ont donné
Q
- Qu’heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu’heureux,
- Quand ce brave séjour, honneur du nom Latin,
- Quand cette belle fleur premièrement je vi,
- Quand d’une douce ardeur doucement agité
- Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici,
- Quand je vais par la rue, où tant de peuple abonde,
- Quand je vois ces messieurs, desquels l’autorité
- Quand je vois ces seigneurs qui l’épée et la lance
- Quand je voudrai sonner de mon grand Avanson
- Quand mon Caraciol de leur prison desserre
- Que dirons-nous, Melin, de cette cour romaine,
- Que ferai-je, Morel ? Dis-moi, si tu l’entends,
- Que n’ai-je encor la harpe Thracienne,
- Quel est celui qui veut faire croire de soi
- Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché,
- Qui choisira pour moi la racine d’Ulysse ?
- Qui est ami du cœur est ami de la bourse,
- Qui niera, Gillebert, s’il ne veut résister
- Qui voudra voir tout ce qu’ont pu nature,
- Qui voudrait figurer la Romaine grandeur
- Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour
R
- Le roi (disent ici ces bannis de Florence)
- Ronsard, j’ai vu l’orgueil des colosses antiques,
S
- Sacrés coteaux, et vous saintes ruines,
- Sage De L’Hospital, qui seul de notre France
- Scève, je me trouvai comme le fils d’Anchise
- Se fâcher tout le jour d’une fâcheuse chasse,
- Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon œil
- Seigneur, ne pensez pas d’ouïr chanter ici
- Si après quarante ans de fidèle service
- Si celui qui s’apprête à faire un long voyage
- Si fruits, raisins et blés, et autres telles choses,
- Si je monte au Palais, je n’y trouve qu’orgueil,
- Si l’aveugle fureur, qui cause les batailles,
- Si l’importunité d’un créditeur me fâche,
- Si la perte des tiens, si les pleurs de ta mère,
- Si la vertu, qui est de nature immortelle,
- Si les larmes servaient de remède au malheur,
- Si mes écrits, Ronsard, sont semés de ton los,
- Si onques de pitié ton âme fut atteinte,
- Si par peine et sueur et par fidélité,
- Si Pirithois ne fût aux enfers descendu,
- Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse,
- Si tu m’en crois, Baïf, tu changeras Parnasse
- Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici,
- Si tu veux sûrement en Cour te maintenir,
- Si tu veux vivre en Cour, Dilliers, souvienne-toi
- Sire, celui qui est a formé toute essence
- Songe
- Sortons, Dilliers, sortons, faisons place à l’envie,
- Souvent nous faisons tort nous-même’ à notre ouvrage,
T
- Tant que l’oiseau de Jupiter vola,
- Telle que dans son char la Bérécynthienne
- Tels que l’on vit jadis les enfants de la Terre
- La terre y est fertile, amples les édifices,
- Thiard, qui as changé en plus grave écriture
- Toi qui de Rome émerveillé contemples
- Tout ce qu’Égypte en pointe façonna,
- Tout le parfait dont le ciel nous honore,
- Tu dis que Du Bellay tient réputation,
- Tu ne crains la fureur de ma plume animée,
- Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die
- Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !
- Tu t’abuses, Belleau, si pour être savant,
U
- Un peu de mer tenait le grand Dulichien
- Un plus savant que moi, Paschal, ira songer
- Ursin, quand j’oi nommer de ces vieux noms romains,
V
- Veux-tu savoir, Duthier, quelle chose c’est Rome ?
- Vineus, je ne vis onc si plaisante province.
- Vivons, Gordes, vivons, vivons, et pour le bruit
- Voici le carnaval, menons chacun la sienne,
- Vous dites, courtisans : les poètes sont fous,
- Voyant l’ambition, l’envie et l’avarice,
- Vu le soin ménager dont travaillé je suis,
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