Jamais jamais le sang lumineux qui n’est pas
Le don du mot sombré dans l’ombre sans mémoire
Et la trombe tournant au fond du puits des yeux
Perdus crevés sanglants et bleus où la mort glisse
Ô glissade des morts parois des précipices
Qui n’est pas qui n’est plus ne sera plus jamais
L’impersonnel instant d’éternité du vide
La soif du creux qui hante un volume à vouloir
Se nier en s’invaginant figure d’ombre
Ô masque de la mort aux yeux de précipices
L’appel hurle du noir à vaincre le vain jeu
Des épaisseurs et des couleurs comme des lignes
Rien est un bloc de marbre absolu qui tient tout
L’espace irrévélé dans son unité seule
Morts aux masques joyeux rires de précipices
La chair tombe et la nuit au château sidéral
Et le désert s’enfonce immensément au centre
Du circuit infernal des horizons rompus
Ventre dont l’ombilic est l’antre prophétique
La mort masquée y crie un cri de précipice
Ces grands cris de silex au signe étincelant
Le vent drapant le sable en forme de fantômes
À qui les yeux du ciel prêtent un regard fou
Font le sabbat d’absence au fond des solitudes
Mort démasquée absence au cœur du précipice.