1867 |
- 5 juin : Naissance de Paul Toulet à Pau. Sa famille est établie à l’Île Maurice mais ses parents sont venus en France pour l’enfant y voit le jour. Il a une sœur, Jane, de deux ans son aînée.
- 19 juin : Sa mère meurt. Paul et sa sœur sont recueillis par la famille.
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1879 12 ans |
- Il entre comme pensionnaire au lycée de Pau, en cinquième (il avait été scolarisé ici et là auparavant, notamment chez les Dominicaines).
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1881 14 ans |
- 8 décembre : Il envoie à sa sœur Jane, nouvellement appelée à l’Île Maurice, les premiers vers que nous connaissons de lui (le premier poème des Vers inédits leur semble postérieur daté d’« environ 1880 » par des cousines du poète). L’adolescent précise que ce sont là des vers, non de la poésie...
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1882 15 ans |
- Il a été renvoyé pour indiscipline du lycée de Pau et continue ses études à celui de Bayonne.
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1883 16 ans |
- Première partie de son baccalauréat ès lettres.
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1885 18 ans |
- 7 mai : Première publication : « Le Salon saintais » dans le Phare des Charentes, signé des initiales de l’ami qui tient la chronique : déjà nègre !
- 9 décembre : Il débarque à l’Île Maurice où vit son père.
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1886 19 ans |
- Il y commence la vie de plaisirs qu’il mènera pendant plus de dix ans et que lui autorise pour l’heure la fortune familiale : jeux d’argent, drogue...
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1888 21 ans |
- « La lumière électrique », son unique publication dans l’île sans doute, paraît dans le Journal de Maurice. Elle est signée « Jemand », premier de ses multiples pseudonymes.
- 23 octobre : Il quitte Maurice pour Alger où il devrait pouvoir poursuive ses études (on le destine à une carrière diplomatique) tout en préservant sa fragile santé.
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1889 22 ans |
- Abondante activité littéraire : nombreux articles dans la Vigie algérienne (sous pseudonyme), sonnets dans la Revue algérienne, etc... Toulet et deux de ses camarades ont également fait joué deux courtes pièces de théâtre fruits de leur collaboration.
- 19 novembre : Il est de retour dans son Béarn.
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1890 23 ans |
- Il s’est établi dans le Sud-Ouest où il vivra pendant 9 ans. Selon une légende, son médecin ne lui donnait que 10 années à vivre et il avait décidé d’épuiser sa fortune pendant cette période ; c’est en tous cas, grosso modo, ce qu’il fit.
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1891 24 ans |
- Fin mars : rapide voyage en Espagne.
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1892 25 ans |
- Juillet : Deux semaines à Paris. Il y rencontre notamment Maurras et Toulouse-Lautrec.
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1894 27 ans |
- Unique publication connue de cette période béarnaise : une nouvelle, « Un serf », dans L’Art et la Vie.
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1898 31 ans |
- 1er février : « entr’actes », dans la Revue blanche (des poèmes en vers mesurés).
- 1898 est l’année de son arrivée à Paris. Très vite il va y rencontrer le critique culinaire Curnonsky qui sera son alter ego pendant une dizaine d’années.
- Publication d’un roman, Monsieur du Paur, homme public qui se termine par un « carnet » où se lit une série de ses « pensées ».
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1899 32 ans |
- Début de sa collaboration à l’hebdomadaire La Vie parisienne. Ce seront d’abord des épisodes de romans futurs.
- Novembre : Il se rend à Londres. Il y rencontre l’écrivain gallois Arthur Machen dont il traduira le roman Le Grand Dieu Pan, classique de l’horreur. Cette traduction sera publiée en 1901.
- Décembre : Le Bréviaire des courtisanes, roman co-écrit avec Curnonsky, paraît sous le nom de Perdiccas.
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1900 33 ans |
- Le Métier d’amant par Perdiccas.
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1901 34 ans | |
1902 35 ans |
- Le Mariage de Don Quichotte, roman (sous son propre nom).
- Projet d’écrire un livret pour Debussy sur le Comme il vous plaira de Shakespeare.
- Novembre : départ, avec notamment Curnonsky, pour un voyage en Extrême-Orient. Toulet y tient un journal qui paraîtra partiellement dans des revues.
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1903 36 ans |
- Août : Après un périple à travers l’Inde, l’Indochine, la Chine, etc. nos voyageurs sont de retour.
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1904 37 ans |
- Sous son propre nom, il publie deux romans au Mercure de France : Les Tendres Ménages et, l’année suivante, Mon amie Nane. Ces deux textes avaient paru en feuilleton dans la Vie Parisienne signés « Maxy ».
- Le roman Demi-Veuve paraît sous le seul nom de Curnonsky (bien que Toulet l’ait co-écrit.)
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1905 38 ans |
- Début de la publication d’un troisième feuilleton dans La Vie Parisienne, Les Demoiselles La Mortagne. Il ne paraîtra en volume qu’après la mort de Toulet.
- Dans la même revue, sous le pseudonyme Pierre Bénigne (les prénoms de M. du Paur), commencent à paraître des « Pensées sauvages » dont la plupart seront travaillées pour les volumes posthumes Les Trois Impostures et Le Carnet de Monsieur du Paur. Il y insère également des « Notes d’Art » et de littérature, des contes, etc.
- À cette époque : Tentative désastreuse de collaboration avec Curnonsky pour Le roman de l’île X commandé par le journal pour enfants Qui rit lit...
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1907 40 ans |
- 6 avril : Dernière collaboration à la Vie parisienne. Toulet va poursuivre ces activités alimentaires dans d’autres journaux dont Le Chroniqueur de Paris.
- 9 mai : Le Chroniqueur lui publie « La Main du Baron », conte où se lit un poème, présenté comme l’œuvre d’un des personnages, où apparaît pour la première fois la forme « contrerime » (ce sera la pièce LIV du recueil).
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1908 41 ans |
- Toulet commence à travailler comme nègre littéraire pour Willy. Il participera ainsi à l’écriture des romans La Tournée du Petit Duc, Lélie fumeuse d’opium, L’Implacable Siska, Les Amis de Siska et Maugis en ménage.
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1910 43 ans |
- 25 juin : Première publication, dans la Grande Revue, d’une série de « Madrigaux », douze poèmes de la forme contrerime.
- Novembre : Autre suite de poèmes majoritairement de cette forme, dans le Divan, revue dirigée par Henri Martineau qui sera l’un des grands propagateurs de l’œuvre de Toulet et son principal éditeur posthume. Le même numéro publie des œuvres de plusieurs des poètes qui se qualifieront de « fantaisistes » : Pellerin, Derème... D’autres prépublications en revue des poèmes du recueil unique de Toulet auront lieu dans les années suivantes.
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1911 44 ans |
- Avril : Publications de « Guirlandes » dans Les Guêpes : y apparaît cette fois la forme « coples » : suite de quatrains et distiques alternés.
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1912 45 ans |
- Juillet : Toulet quitte Paris (sans explication réelle, mais son état de santé et celui de ses finances imposaient cette décision) ; il va d’abord habiter chez sa sœur Jane, au château de La Rafette.
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1913 46 ans |
- Janvier : Utilisation du mot « contre-rime » lors d’une publication dans les Marches de Provence.
- Premier projet de publication en volume des Contrerimes, chez un éditeur débutant, Coulanges, à Marseille : il n’aura pas de suite.
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1914 47 ans |
- Le numéro de juillet-août du Divan est consacré à notre auteur.
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1915 48 ans |
- Il souhaite s’engager mais sa santé ne le lui permet pas.
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1916 49 ans |
- Il épouse Marie Vernon, l’une de ses anciennes maîtresses. Ils s’installent à Guétary, dans le Pays Basque.
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1918 51 ans |
- Publication, au Divan, de Comme une fantaisie qui reprend des contes publiés en revue dans les années 1900, comme furent aussi le roman La Jeune Fille verte et Béhanzigue qui paraîtront dans les années suivantes, chez d’autres éditeurs.
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1920 53 ans |
- 6 septembre : il décède d’une hémorragie cérébrale. Le volume des Contrerimes, dont il avait corrigé des épreuves, ne sortira que l’année suivante. D’autres volumes posthumes paraîtront ainsi, généralement par les soins d’Henri Martineau.
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