Jean Antoine de BaïfPsaume CXXI

 
   

Sur le haut des monts, çà et là regardant,
J’ai levé mes yeux, si secours me viendrait.
Mon secours me vient du Seigneur, qui fit les
            Terres et les cieux.
 
Il ne souffrira le Seigneur, que ton pied
Bronche faux marchant. Il ne dormira pas
Lui qui est ton garde : il ne dormira pas
            Non, ni le prendra
 
Nul sommeil, lui, lui vigilant qui vient seul
Israël garder. Le Seigneur te gardra :
Voire il t’ombrera le Seigneur : à sa droite
            Il se tiendra.
 
Les rayons ardents du soleil de plein jour,
Ni de nuit la lune, n’iront t’offenser ;
Ains de tout danger le Seigneur te gardra :
            L’âme il te gardra.
 
Quand dehors sortir du dedans tu voudras :
Quand dedans rentrer du dehors tu viendras :
Il te gardera le Seigneur désormais
            Partout et toujours.