Georges Bonnet 

 
   

Nous n’avons pas
ce regard pour entendre
qu’ont les bêtes peureuses
nous ignorons quel feu
brûle dans notre sang
comment nous mourons de toutes ces heures
arrêtées dans le ciel
au-dessus de la maison
mais nous savons qu’en nous
chaque soir renaissent
ces longues barques
que le soleil couchant emmène par la main
et à l’orée du bois ce même adolescent
vêtu d’un rendez-vous

 

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