Si enfanter une immortelle gloire
Pouvaient mes vers, pour te faire honorer
De tous amants, et ta grâce adorer
Comme relique enchâssée en mémoire.
Plus richement qu’en marbre n’en ivoire
Prierais amour vouloir élaborer
Ses traits mignards et d’or fin décorer,
Pour engraver sur les cieux ta victoire.
Mais cette voix, qu’on entend par trop basse,
A peur d’ourdir une toile iraigneuse
Et ennoircir par honte vergogneuse
L’heureux tortis de la divine grâce,
Qui couronna ta pudique beauté,
Pour éblouir mon œil en cruauté.