Léon-Gontran DamasCroyez-m’en

 
   

Croyez-m’en
comme admet sans mal de mourir
le matin mauve
du Mahury mien
à marée montante
ou basse
rien ne manque
rien assurément ne manque
au miroir déformant où se meut à merveille
ce monde
malgré moi mien
 
Croyez m’en
si le voulez
rien assurément ne manque
hormis la mémoire muette
de mes amis morts en celui qui avait nom Robert
 
Robert DESNOS