Paol Keineg 

 

   Je n’irai pas aujourd’hui vers ce pays de grand gel et de vent,
   déchiré d’une bourrasque de lumière — et les prairies roses s’embrasent d’herbes coupantes.
   Aussi vieux et sec qu’un siècle d’échecs, je veux m’asseoir sur les bancs vernis parmi les gens
   prendre souffle et réconciliation,
   écarter de ton front une mèche de ronces et m’attarder dans l’énergie de la nuit maternelle
   faite à nos ressemblances.

  

Morlaix, février 1970.

 

© P. J. Oswald