Paul-Jean Toulet 

 
   

Dans le silencieux automne
    D’un jour mol et soyeux,
Je t’écoute en fermant les yeux,
    Voisine monotone.
 
Ces gammes de tes doigts hardis,
    C’étaient déjà des gammes
Quand n’étaient pas encor des dames
    Mes cousines, jadis ;
 
Et qu’aux toits noirs de la Rafette,
    Où grince un fer changeant,
Les abeilles d’or et d’argent
    Mettaient l’aurore en fête.