Quoi, sort-il tant de feux, de rayons, de lumières,
D’un si froid, si grossier, et si noir Élément ?
Et tant d’Astres, naissants dans ces sombres Carrières,
Font-ils donc de la Terre un second Firmament ?
Minéraux éclatants, terrestres Luminaires,
Dont la tête des Rois brille superbement,
Je ne vous puis compter que pour des Biens vulgaires,
Et, pour moi, votre Éclat n’est qu’un faible Ornement.
Invisible Soleil, qui donnas l’Être au Monde,
Viens former dans mon Cœur, par ta vertu féconde,
Pour célestes Joyaux, l’Espérance et la Foi.
Mais, que cessant, un Jour, d’espérer et de croire,
J’obtienne dans ton Ciel, et possède avec Toi,
La Couronne sans prix des rayons de ta Gloire.