Laurent DrelincourtSur la résurrection — Espérance du mourant

 
   

Ainsi, Vase de terre, ainsi, Corps languissant,
Portative Maison, Tabernacle fragile,
Et d’un Tout précieux, Moitié faible et débile,
Tu t’en vas fondre, enfin ; tu t’en vas périssant.
 
Mais en Toi je m’assure, ô Sauveur Tout-Puissant !
Ta Parole, et ton Bras, à qui tout est facile,
M’enlevant du Tombeau, feront de cette Argile,
Au Matin du grand jour, un Corps resplendissant.
 
Oui, que bientôt mes yeux soient privés de Lumière
Que mes Mains et mes Pieds, dans l’affreuse Poussière,
Servent et de Victime et de Pâture aux Vers.
 
Ces yeux doivent, un Jour, contempler ton Visage ;
Ces Mains t’applaudiront, Juge de l’Univers ;
Et ces Pieds te suivront au Céleste Héritage.

 

   

Ainsi, Vase de terre, ainsi, Corps languissant,
Portative Maison, Tabernacle fragile,
Et d’un Tout precieus, Moitié foible et debile,
Tu t’en vas fondre, enfin, tu t’en vas perissant.
 
Mais en Toy je m’assure, ô Sauveur Tout-puissant !
Ta parole, et ton bras, à qui tout est facile,
M’enlevant du Tombeau, feront de cette Argile,
Au Matin du grand jour, un Corps resplendissant.
 
Ouy, que bien tôt mes yeus soient privez de Lumiere
Que mes mains et mes piez, dans l’affreuse poussiere,
Servent et de victime et de pâture aux vers.
 
Ces yeus doivent un jour contempler ton Visage ;
Ces Mains t’aplaudiront, Juge de l’Univers ;
Et ces Piez te suivront au celeste Héritage.