Ainsi, Vase de terre, ainsi, Corps languissant,
Portative Maison, Tabernacle fragile,
Et d’un Tout précieux, Moitié faible et débile,
Tu t’en vas fondre, enfin ; tu t’en vas périssant.
Mais en Toi je m’assure, ô Sauveur Tout-Puissant !
Ta Parole, et ton Bras, à qui tout est facile,
M’enlevant du Tombeau, feront de cette Argile,
Au Matin du grand jour, un Corps resplendissant.
Oui, que bientôt mes yeux soient privés de Lumière
Que mes Mains et mes Pieds, dans l’affreuse Poussière,
Servent et de Victime et de Pâture aux Vers.
Ces yeux doivent, un Jour, contempler ton Visage ;
Ces Mains t’applaudiront, Juge de l’Univers ;
Et ces Pieds te suivront au Céleste Héritage.