Jean Froissart 

 
   

Mon cœur s’ébat en odorant la rose
Et s’éjouit en regardant ma dame :
 
Trop mieux me vaut l’une que l’autre chose.
Mon cœur s’ébat en odorant la rose.
 
L’odeur m’est bon, mais du regard je n’ose
Jouer trop fort, je vous le jur’ par m’âme.
Mon cœur s’ébat en odorant la rose
Et s’éjouit en regardant ma dame.

 

   

Mon coer s’esbat en oudourant la rose,
Et s’esjoïst en regardant ma dame :
Trop mieulz me vault l’une que l’autre cose ;
Mon coer s’esbat etc.
L’odour m’est bon, mais dou regart je n’ose
Jeuer trop fort, je le vous jur par m’ame.
Mon coer s’esbat etc.