La nuict estoit pour moy si tresobscure,
Que Terre, et Ciel elle m’obscurcissoit,
Tant, qu’à Midy de discerner figure
N’avois pouvoir, qui fort me marrissoit :
Mais quand je vis que l’aulbe apparoissoit
En couleurs mille et diverse, et seraine,
Je me trouvay de liesse si pleine
(Voyant desjà la clarté à la ronde)
Que commençay louer à voix haultaine
Celuy, qui feit pour moy ce Jour au Monde.