Sous le calme repos d’un tranquille silence,
Couvert du voile obscur des ombres de la nuit,
Lorsque l’air est sans vent, que la terre est sans bruit,
Que l’esprit sans objet demeure en sa puissance.
Ramassez les trésors de votre intelligence,
Esprits qui craignez Dieu, chassez ce qui vous nuit,
Et comme la clarté du beau Soleil qui luit,
Voyez dedans le Ciel votre première essence.
Si votre Âme une fois en ce bonheur ravie,
Peut comprendre l’état de l’éternelle vie :
Ce corps ne lui sera qu’une obscure prison.
L’honneur lui semblera de la paille allumée,
La richesse du vent, la vie une fumée,
Et la douceur du monde une amère poison.