Claude Malleville 

 
   

Au mois de mai, l’amoureuse Isabelle
Et le galant qui soupire pour elle
Sont nés tous deux, et de là seulement
Vient leur amour, vient leur contentement
Et de leurs vœux la rencontre éternelle.
 
Jamais pigeon, en trémoussant de l’aile,
Ne baisa mieux sa compagne fidèle,
Ni ne sut mieux alléger son tourment,
            Au mois de mai.
 
Ils sont épris d’une ardeur mutuelle,
Et si l’amour en la saison nouvelle
Dedans les cœurs prend quelque accroissement,
Ne doutons point que cet heureux Amant
N’ait au plus tard la fleur de cette belle
            Au mois de mai.

 

   

Au mois de May, l’amoureuse Isabelle
Et le galant qui souspire pour elle
Sont nez tous deux, & de là seulement
Vient leur amour, vient leur contentement
Et de leurs vœux la rencontre eternelle.
 
   Iamais pigeon, en tremoussant de l’aile,
Ne baisa mieux sa compagne fidele,
Ny ne sceut mieux alleger son tourment,
            Au mois de May.
 
   Ils sont espris d’vne ardeur mutuelle,
Et si l’Amour, en la saison nouuelle,
Dedans les cœurs prend quelque accroissement,
Ne doutons point que cet heureux Amant
N’ait au plus tard la fleur de cette belle
            Au mois de May.