Au mois de May, l’amoureuse Isabelle
Et le galant qui souspire pour elle
Sont nez tous deux, & de là seulement
Vient leur amour, vient leur contentement
Et de leurs vœux la rencontre eternelle.
Iamais pigeon, en tremoussant de l’aile,
Ne baisa mieux sa compagne fidele,
Ny ne sceut mieux alleger son tourment,
Au mois de May.
Ils sont espris d’vne ardeur mutuelle,
Et si l’Amour, en la saison nouuelle,
Dedans les cœurs prend quelque accroissement,
Ne doutons point que cet heureux Amant
N’ait au plus tard la fleur de cette belle
Au mois de May.