MiloszGrincement doux...

 
   

Grincement doux et rouillé d’une berline...
Le crépuscule pleure de vieille joie...
— Il faudrait pourtant aller voir qui est là.
— « Bonsoir, comment vous portez-vous, Mylord Spleen ? »
 
Les chevaux, les chevaux du passé hennissent
Le soir, le soir, aux fenêtres de l’oubli.
— « La diva que vos sentiments applaudissent,
Mylord, l’avez-vous revue en Italie ? »
 
Il pleut, il pleut doux de la pluie ancienne
Sur les toits, sur les toits rouges d’autrefois.
— « Merci pour votre aimable lettre de Sienne ;
Et Noël, se souvient-il encor de moi ? »
 
Ton coq, ton coq, girouette, dit jamais plus,
J’ai mal, j’ai mal, ô grand-père soir, à l’âme.
— « Ces maudites routes d’automne, goddam !
À propos... Godwyn et Percy vous saluent. »
 
Soir de jadis naïf, doux comme un qui cuve
Son vieux vin de l’an vingt près d’un feu léger.
— « Et puis vous savez, je suis si distrait ! — J’ai
Oublié de jeter moi dans le Vésuve. »