dimanche 30 janvier 2011, 22:35 - ~ Choix : Phrase
À quelle fin, dites-moi, tant de pierre travaillées ? Les tours et les temples sont le luxe des princes. Les nations sont possédées de la démente ambition de perpétuer leur mémoire par l’amas de pierre travaillée qu’elles laissent. Que serait-ce si d’égales peines étaient prises pour adoucir les mœurs ? Un seul acte de bon sens devrait être plus mémorable qu’un monument aussi haut que la lune. Pour les pyramides, ce qu’elles offrent surtout d’étonnant, c’est qu’on ait pu trouver tant d’hommes assez avilis pour passer leur vie à la construction d’une tombe dédiée à quelque imbécile ambitieux, qu’il eut été plus sage et plus mâle de noyer dans le Nil. Quant à la religion et l’amour des bâtisseurs, ce sont à peu près les mêmes par tout l’univers, que l’édifice soit un temple égyptien ou la Banque des États-Unis. Cela coûte plus que cela ne vaut. Le grand ressort, c’est la vanité. 2 commentaires
| permalienk
samedi 29 janvier 2011, 10:18 - ~ Choix : Poême
Dans la cale du MistralAu bal de l’amicale
L’ami râle :
Il cale sur la mie pâle
En se disant que ce tas de métal
A enrichi ArcelorMittal
Et que lui pauvre gars banal
N’aura pas son carnaval
N’aura pas ses bacchanales
N’aura même pas Chantal …
vendredi 21 janvier 2011, 13:43 - ~ Choix : Poême
You wake these mornings alone and nothingcan be forgiven; you drink the last
swallow of warm beer from the can
beside the bed, tell the stranger sleeping
on the floor to go home. It's too easy
to be no one with nothing to do, only
slightly worried about the light bill
more concerned with how dark day gets.
You walk alone on moist pavement wondering
what color rain is in the country.
Does the world out there revolve around rooms
without doors or windows? Centering the mirror
you found in the trash, walls seem closer
and you can never find the right way
out, so you open the fridge again
for a beer, find only rancid milk and drink it
whole. [suite...]
vendredi 7 janvier 2011, 20:14 - ~ Choix : Poème
Heure I hop
Toot sweet
We part on
En cyberry.
mercredi 29 décembre 2010, 07:15 - ~ Choix : Prose
15 septembre 1910. — Ce que je cherche, c'est non la vérité, mais ma vérité. Et ma vérité deviendra leur vérité non par raisonnement et par démonstration, mais par la force. Un art ne s'explique pas, il s'impose.7 décembre 1911. — On me demande pourquoi je vis à Paris ; je réponds : « Je vis à Paris parce que dans mon pays je serais isolé, et ici je suis solitaire. »
25 juin 1912. — L'œuvre d'art : si c'est bon, ce n'est jamais assez payé ; si c'est mauvais, c'est toujours trop payé.
11 août 1914. — Tranquillité des lieux où l'homme n'est pas. Tout y continue comme devant — la saison seule et la couleur du ciel y interviennent. Rien n'y marque l'affreux bouleversement, comme souterrain, des esprits, rien n'y fait pressentir le désordre qui règne plus loin. L'oiseau n'a pas interrompu ses soins à ses petits, le nid se balance, la fleur se balance. Cette même petite souris dans l'herbe, gagnant son trou.
dimanche 5 décembre 2010, 19:29 - ~ Choix : Phrase
Les poètes ne sont loués que par des hommes passionnés, les philosophes que par des hommes froids. Quelle différence de gloire en quantité !