René CharJouvence des Névons

 
   

Dans l’enceinte du parc, le grillon ne se tait que pour s’établir davantage.

Dans le parc des Névons
Ceinturé de prairies,
Un ruisseau sans talus,
Un enfant sans ami
Nuancent leur tristesse
Et vivent mieux ainsi.
 
Dans le parc des Névons
Un rebelle s’est joint
Au ruisseau, à l’enfant,
À leur mirage enfin.
 
Dans le parc des Névons
Mortel serait l’été
Sans la voix d’un grillon
Qui, par instant, se tait.

 

© Gallimard